Ce n’est pas tant une question d’aller jusqu’aux entrailles que de naviguer
dans les espaces liminaux de ce qui reste de ce qui a été de ce que l’on veut voir devenir.
Savoir où l’on existe. Savoir à qui l’on tend la main.
Savoir qui nous la mord.


« Je suis content·e que tu sois là. »

Pêle-mêle dire : moisissures/mémoire/voix/
fin du monde/lichen/sexe/poétique/transparence/
rituel/idéaliste/nu/fantômes/mots/mots/mots








Plasticien·ne  /  Directeurice artistique

Un corps se tient au centre de l’espace, vêtu d’un costume de plastique semi-opaque, plein de poches. Dans toutes ces poches, des post-its de multiples couleurs qui couvrent le corps et lui permettent un peu de pudeur que le matériau transparent n’offre pas.

Le point de départ de la performance est un poème qui peut se lire quelque soit l’ordre des phrases. Chacune de ces phrases sont écrites sur un post-it, et glissées dans la poche du costume translucide. Lors de la lecture, les post-its sont sortis aléatoirement des poches. Le poème se reconstitue alors, trouvant une nouvelle forme à chaque nouvelle performance. Au fur et à mesure de sa lecture, la pudeur disparaît et les post-its se retrouvent au sol, découvrant peu à peu les formes du corps qui performe.

C’est un poème infusé d’amour, d’envie de s’effondrer dans l’autre et d’y disparaître.

Photographie : P. Lambin