dans les espaces liminaux de ce qui reste de ce qui a été de ce que l’on veut voir devenir.
Savoir où l’on existe. Savoir à qui l’on tend la main.
Savoir qui nous la mord.
« Je suis content·e que tu sois là. »
Pêle-mêle dire : moisissures/mémoire/voix/
fin du monde/lichen/sexe/poétique/transparence/
rituel/idéaliste/nu/fantômes/mots/mots/mots
Informations
Mécistée Rhea est un·e artiste non-binaire franco-espagnol·e actuellement basé·e sur Strasbourg.
Enfant hybride sur chaque terrain qu’iel habite, Mécistée crée des pièces qui découlent de sa fascination pour les espaces liminaux. Iel propose d’explorer collectivement le “entre” et de poser des liens entre deux temps, entre deux intimes, entre deux états, entre deux lieux, entre deux mémoires.
Ses oeuvres sont peuplées de plantes, de transparences, de corps nus, de zones d’ombre, d’humains créatures et de règles à suivre.
Photographie : Kika Sacré
Contact —
mecistee.rhea[at]gmail.com
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“Il y a dans la fragmentation quelque chose qui pointe vers ce que nous appelons “communisme”: c’est le retour sur terre, la ruine de toute mise en équivalence, la restitution à elles-mêmes de toutes les singularités, l’échec fait à la subsomption, à l’abstraction, le fait que moments, lieux, choses êtres et animaux acquièrent tous un nom propre — leur nom propre. Toute création naît d’une déchirure d’avec le tout. Comme le montre l’embryologie, chaque individu est la possibilité d’une espèce nouvelle dès lors qu’il fait siennes les données de ce qui l’entoure immédiatement. Si la Terre est si riche en milieux naturels, c’est en vertu de sa complète absence d’uniformité. Réaliser la promesse de communisme contenue dans la fragmentation du monde demande un geste, un geste à refaire interminablement, un geste qui est la vie même : celui de livrer des passages entre les fragments, de les mettre en contact, d’en organiser la rencontre, de frayer les chemins qui mènent d’un bout de monde ami à un autre sans passer en terre hostile, celui d’établir le bon art des distances entre les mondes.” — comité invisible, “Maintenant”, La fabrique éditions, 2017
mecistee.rhea[at]gmail.com
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“Il y a dans la fragmentation quelque chose qui pointe vers ce que nous appelons “communisme”: c’est le retour sur terre, la ruine de toute mise en équivalence, la restitution à elles-mêmes de toutes les singularités, l’échec fait à la subsomption, à l’abstraction, le fait que moments, lieux, choses êtres et animaux acquièrent tous un nom propre — leur nom propre. Toute création naît d’une déchirure d’avec le tout. Comme le montre l’embryologie, chaque individu est la possibilité d’une espèce nouvelle dès lors qu’il fait siennes les données de ce qui l’entoure immédiatement. Si la Terre est si riche en milieux naturels, c’est en vertu de sa complète absence d’uniformité. Réaliser la promesse de communisme contenue dans la fragmentation du monde demande un geste, un geste à refaire interminablement, un geste qui est la vie même : celui de livrer des passages entre les fragments, de les mettre en contact, d’en organiser la rencontre, de frayer les chemins qui mènent d’un bout de monde ami à un autre sans passer en terre hostile, celui d’établir le bon art des distances entre les mondes.” — comité invisible, “Maintenant”, La fabrique éditions, 2017